UN MONUMENT DE LA MUSIQUE ALGERIENNE ET ARABE.
Cheïkh El Hasnaoui est considéré comme une figure de proue de son genre musical et un symbole aussi de l’Algérie réconciliée avec ses identités. En effet le chanteur alterne dans ses composition l’arabe algérien et le kabyle.
Sa première chanson " A yema yema ", une complainte de déracinés; composée à Alger en 1936. En 1937, à l'orée de la Seconde Guerre mondiale, El Hasnaoui est en France, à Paris, dans le 15ème.
De 1939 jusqu'au début des années 1950,avant le déclenchement de la Guerre d'Algérie, il produit l'essentiel de son répertoire composé de 29 chansons Kabyles et de 17 en arabe algérien. En 1968, il enregistre ses dernières chansons: Cheïkh Amokrane, Haïla hop, Merhva, Ya noudjoum ellil, rod balek.
Cheikh El Hasnaoui souvent associé à un titre majeur intitulé " La Maison Blanche " s’illustre dès les années 1930 en créant un style propre à lui et reconnaissable à sa cascade de voix grave, aux sonorités lancinantes du banjo et à ses textes qui évoquent la douleur sentimentale. Douleur pour laquelle Cheikh El Hasnaoui s’exile en France. Le thème de l'exil deviendra par ailleurs le leitmotiv d'une grande partie de son œuvre.
Cheikh El Hasnaoui ou Mohamed Khelouat pour l’état civil est un musicien de chaâbi algérien. Son nom d'emprunt se réfère à sa région natale l'Aarch des Ihassenaouen ((Iḥesnawen), confédération des Ait Aïssi, où il naît le 23 juillet 1910 au hameau de Taâzibt, village de Tadart Tamuqrant, situé au sud de la ville de Tizi-Ouzou, en Algérie. Il est décédé à Saint Pierre de la Réunion le 6 juillet 2002.
Monsieur Franck Robert, ami d'Hasnaoui et Mohamed Lamari
devant la plaque commémorative du Cheikh.